Se faire suivre ou consulter ?

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Nous rêvons d’un monde où les personnes prendraient soin de leur mental, avec bienveillance, entrain et amusement. A défaut étendre cette vague de développement personnel qu’on voit fleurir un peu partout, en apprenant à le faire mieux…

Se faire suivre ou consulter ?

Une question revient régulièrement : Dois-je consulter ?

Et beaucoup ne savent pas vraiment ni quand, ni comment, ni même dans quel but consulter ou se faire suivre. Bien qu’il n’existe pas de réponse absolue à ces questions, nous avons tenté d’apporter des pistes en ce sens.

Les obstacles de la vie

Quand bien même nous pourrions établir chacun une échelle de difficulté d’événements qui surgissent dans notre vie. Cette échelle ne serait pas la même qu’un.e autre. Une même situation peut être vécue de manière complètement différente d’une personne à une autre. Et votre échelle d’aujourd’hui n’est pas la même qu’il y a 10 ans et sera encore différente dans 10 ans, elle varie, elle change, elle évolue en fonction de nous, de nos expériences, de nos ressources disponibles à ce moments, de notre rapport aux différents éléments de la situation, etc…

Nos ressources personnelles

Nous avons tous en nous des ressources. Bon nombre d’experts en psychologie, considèrent même que ces ressources sont illimitées et toujours présentes. Mais que les accès à ces ressources ne sont pas toujours des plus fluides, ou parfois même on ne sait pas quoi faire des ressources auxquelles nous avons accès. En effet, c’est bien l’accès à ces ressources, la perception qu’on s’en fait et la manière dont on va en faire usage qui peut être modifié et non la ressources en elle-même. Reste alors à trouver comment modifier et faire changer ce qui peut l’être.

Les obstacles comme opportunités

Les événements de vie peuvent venir modifier ces chemins d’accès ou encore en modifier la perception et même ce qu’on en fait. Pour être précis ces événements ne changent pas cela “comme par magie…ou malédiction” mais nous amènent nous même à cette action. Et pour comprendre comment il est des notions importantes à comprendre, comme la Zone de Confort, d’Apprentissage et de Danger.

Et suivant dans quelle zone nous nous trouvons face à un événement, l’action sur les chemins d’accès à nos ressources ne sera pas la même. Il est donc primordial d’apprendre à se promener de zone en zone, ainsi qu’à faire évoluer ces zones. Et visiter régulièrement notre zone d’apprentissage pour prendre soin de nos accès aux ressources. Sans quoi la zone de confort s’amenuise, alors que la zone de danger nous apparaît comme de plus en plus grande.

Les différents soutiens et leur rôles

Et parfois pour qu’un événement ne nous paraissent plus comme étant en zone de danger mais en zone d’apprentissage, on a besoin d’aide. Et pour cela souvent on se tourne souvent en premier lieu vers nos amis et/ou notre famille.
En effet ils ont leur rôle à jouer, en particulier celui de soutien, ils peuvent écouter, entendre, accueillir vos difficultés ou vos souffrances. Simplement être présent n’est déjà pas rien. Parfois, certains s’adonnent aux conseils, c’est rarement bon, car ce n’est pas leur rôle, mais surtout sont ils adaptés à votre personne? à eux, dans votre situation peut être, mais à vous ? Parfois même ça peut avoir l’effet inverse, car on nous donne une solution qu’on arrive pas à mettre en place, c’est dire combien on est nul !!! FAUX ! Cette solution n’est juste pas adaptée à vous ! Alors prenez soin de vos amis, écoutez les…

Puis il y a les coachs, que ce soit coach émotionnel, en développement personnel, de vie ou autre encore, ils ont leur rôle également. Ils ont des outils qui permettent souvent de renforcer l’accès à certaines ressources. Ils sont pleinement efficaces quand on se retrouve en zone de confort ou d’apprentissage, pas de danger. 

Là on retrouve le rôle d’un thérapeute -qui souvent n’est pas psychologue donc limité-, mais surtout le rôle d’un psychologue et/ou d’un psychothérapeute. Eux sauront adapter leur outils, et leur accompagnement à votre personne et donc à votre situation, aux accès aux ressources disponibles et -encore- indisponibles. Ils vous amènerons à changer de perceptions, ou plus directement l’accès aux ressources qui vous sont nécessaires, à vous faire sortir de votre zone de danger pour rejoindre votre zone d’apprentissage pour en ramener quelque chose dans votre zone de confort, et avancer plus sereinement, grandit par l’événement et le travail effectué.

Enfin le psychiatre lui tient essentiellement – et pas seulement- le rôle de prescripteur en pharmacothérapie. En effet, dans certains cas il peut être nécessaire d’avoir comme une béquille pour (ré)apprendre à marcher, à avancer.

Bien choisir c’est aussi tester !

Une fois que ces rôles sont bien compris, se tourner vers la personne la plus adaptée est déjà un peu plus facile, pour autant ça ne suffit pas toujours…Peut être que cette dernière n’a pas en main les outils les plus adaptés à votre personne. Peut-être que son approche ne vous correspond pas, ou en tout cas, pas à ce moment-là. 

Du coup à propos des approches, le but n’est pas d’en faire une liste exhaustive, seulement, pour en simplifier l’idée, comprenez qu’on peut y voir deux grandes approches bien distinctes. Les Thérapies brèves et par abus de langage les thérapies “longues”. Là où la thérapie brève est orientée solution en se posant les questions du comment on a mis en place notre problématique et comment faire autrement, la thérapie longue s’intéresse au pourquoi. Ces deux idées ne s’opposent pas mais se complètent. Pour certaines personnes, comprendre le pourquoi de leur problématique suffit à les déloger de cette dernière, et pour d’autres non, certaines même se fiche du pourquoi et veulent seulement avancer.

C’est un choix qui vous appartient, notez seulement qu’une thérapie brève est considérée comme telle car elle se limite à 10 séances sur une même problématique, là ou la thérapie “longue” va nécessiter énormément de séances, s’étalant le plus souvent sur plusieurs années.

Fort de cela voilà une première idée qui peut aider à faire un choix sur le professionnel qu’on va choisir d’aller voir. La deuxième chose et pas des moindres, c’est le feeling ! Et oui, si on se sent suffisamment à l’aise pour parler, pour entendre ce qu’iel dit, et qu’on se sent écouter, bref qu’on se sent en confiance, alors c’est ok. En revanche si ce n’est pas le cas, alors ne surtout pas hésiter à en changer ! La relation est d’une importance capitale dans l’accompagnement, et le professionnel se doit de le savoir, de le comprendre et potentiellement même devrait être à même de vous rediriger.

Vous êtes votre meilleur-e allié-e 

Enfin, LE point LE plus important dans toute démarche personnelle. L’investissement. Soyez acteur de votre prise en charge. Aucun professionnel n’aura de baguette magique pour vous, il pourra vous aider, pas vous sauver, car il n’y a que vous qui le pouvez. Et la réussite de tout travail personnel dépend de soi-même, de la fréquence et la régularité des séances, de à quel point on est investi en séance et comment on continue quotidiennement à mettre ces séances à profit. Un peu comme une personne qui voudrait prendre soin d’elle à travers le sport, ce n’est pas en se contentant de regarder un coach que cela avancera, c’est en faisant elle-même les exercices -qu’elle peut apprendre auprès d’un coach- !


Alors si vous commenciez à être plus acteur de vous même en vous posant la fameuse question :
Quand est-ce que c’est la dernière fois que vous avez fait quelque chose pour la première fois ?